Dreaming Road
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 Interview des créateurs

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Ygraïn
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Ygraïn


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MessageSujet: Interview des créateurs   Interview des créateurs Icon_minitimeSam 23 Fév - 18:46

De l’horreur, du gore, des tronçonneuses et des légendes urbaines.


En janvier dernier, en plein tournage de la saison 2 de Supernatural, on a eu la chance de pouvoir s'asseoir avec Erik Kripke (créateur de la série et producteur exécutif) et Robert Singer (showrunner et producteur exécutif)

Comment avez-vous vendu la série à Warner Bros ?
Erik Kripke : j’ai toujours voulu faire une série sur les légendes urbaines et le folklore américain. c’est une vieille obsession qui ma taraude depuis longtemps. il existe une mythologie très importante aux Etats-Unis, quelque chose d’aussi spécifique que le jazz ou le baseball. Elle est aussi complexe que dans n’importe quelle culture, mais est bien moins connue. Reste que je ne savais pas comment en faire une série. j’ai rencontré des gens à la Warner à qui j’ai présenté des dizaines de concepts d’enquêteurs spécialistes des légendes urbaines, mais aucun ne fonctionnait réellement. Finalement je leur ai dit : « j’ai bien une dernière idée mais elle me semble totalement irréalisable dans le contexte d’une série. » Evidemment ils ont voulu en savoir plus : « Nous devrions faire un road-movie télévisuel, unique option pour aller dans toutes les petites bourgades du pays afin d’y découvrir les histoires de fantômes et de monstres qu’on s’y raconte. Et pour ce faire il faut mettre deux types dans une voiture sympa et les envoyer d’une ville à l’autre à travers tout le pays. Le problème c’est que le décor change tout le temps et qu’il n’y pas de rôles récurrents. » Ils ont adoré. Warner était tout de suite intéressé. j’ai demandé qu’on me mette immédiatement en relation avec leur chef de production pour qu’il me garantisse que je pourrais faire la série à ma manière si nous allions plus loin. Et ils l’ont fait, ce qui est tout à leur honneur.

Pensez-vous que le succès de la série tient à la relation entre les deux frères ou aux histoires surnaturelles ?
Erik Kripke : Je dirais que ça tient à la relation des deux frères à 99%, et 1% aux monstres. La série fonctionne avant tout grâce à la relation qui existe entre eux. Ce n’est pas une série sur les monstres, c’est une série sur la famille. Il existe une infinité d’histoires à raconter à leur sujet, leurs combats, leurs rivalités, leurs amours, leur loyauté. les personnages doivent toujours dominer l’histoire, on doit avoir envie de les suivre. On espère qu’ils sont charismatiques et beaux et qu’ils plaisent aux femmes. Mais nous voulons que tout le monde rejoigne la fête. Nous avons un duo à la manière de Luke Skywalker et Han Solo traversant le pays dans une voiture surpuissante des années 70, avec des tronçonneuses dans le coffre et des monstres à détruire. Qui pourrait ne pas aimer ? Au fur et à mesure de leur chasse aux démons, ils seront amenés à croiser la route d’esprits et de créatures directement tirés du folklore et des légendes américaines à l’instar de l’Homme au crochet, marie la sanglante, des Succubes, etc…

Comment choisissez-vous vos légendes urbaines ?
Erik Kripke : Les auteurs ont pour mission de rendre la série très « Googleable ». Même les références les plus incroyables dans le pilote –le poltergeist d’Amherst ou les grilles du diable de Clifton –sont tirées de légendes urbaines connues. il y a tellement de légendes à exploiter que nous serions stupides de ne pas les utiliser. Tout ce dont on parle peut-être retrouvé dans le folklore. Evidemment on chercher avant tout ce qui fait peur. Notre promesse au public est de leur mettre la trouille de leur vie chaque semaine. Aura-t-on des épisodes plus bizarres d’ici à la fin de la saison ? Sûrement. mais pour l’instant, c’est simplement une série hyper flippante. Mon objectif est démener les fans d’X-files qui ne connaissent pas encore la série à la regarder. on essaye de leur faire signe et de leur dire que s’ils regardent. Ils devraient trouver cela satisfaisant. ils sont là-dehors et j’aimerais en ramener plus vers nous.

Vous parliez de mythologie plus tôt. c’est le genre de vocable qui peut inquiéter certains spectateurs qui peuvent craindre d’avoir raté le début et de ne plus pouvoir suivre. Comment faites-vous pour garder la série abordable pour d nouveaux spectateurs, sans spolier les fans de la première heure ?
Erik Kripke : Je répondrais à cela avec une autre référence à X-Files. Je ne parle pas d’X-Files au sens où l’on reprendrait leurs idées, mais dans le sens où dans les quatre premières saisons ils avaient trouvé un bon équilibre concernant la mythologie. La dernière saison était trop dense en termes mythologiques et l’on ne pouvait plus suivre si on était nouveau. Mais els 3 premières années, il y avait un épisode sur la mythologie tous els 4 ou 5 épisodes, et tout comme nous leur pain quotidien restait les épisodes indépendants. c’est pourquoi je pense que même en saison 3 de nouveaux spectateurs pourront suivre, car en fait il ne s’agit jamais que de 2 frères en voiture avec des tronçonneuses dans le coffre qui se battent contre les monstres qu’ils percutent dans la nuit. c’est tout. Les gens peuvent profiter d’histoires qui ont un début, un milieu et une fin chaque semaine. Quoi qu’il arrive nous pensons que nous pouvons ramener des gens à la fête. nous ne somme pas une série comme Alias ou Lost avec une seule longue histoire. on s’en approche parfois, mais le plus souvent, il ne s’agit que ces 2 frères qui chassent et déciment des trucs. c’est amusant, un peu comme une montagne russe.

Comment se passent vos réunions d’écriture ?
Erik Kripke : C’est à la fois bizarre et très amusant. pour vous donner un petit aperçu, ce matin nous regardions des photos de mannequins avec le torse éviscéré, cage thoracique ouverte et viscères apparentes que les gars des effets spéciaux nous ont envoyés. bob et moi discutons ensuite de savoir si la blessure était trop grande ou s’il était logique qu’un loup-garou arrache un visage et retire le cœur de sa victime. Plus loin dans le couloir, trois épisodes sont en montage et l’on entend des hurlements venir des salles de montage pendant qu’on regarde ces photos horribles. cette semaine, on doit décider de la meilleure manière de tuer quelqu’un. Parfois on n’en revient pas que ce soit ça notre boulot. on adore ça.

Avez-vous déjà reçu une note de la chaîne disant : « Non » ?
Robert Singer : Ils ont été super. parfois on doit négocier, mais c’est tellement drôle qu’on se demande si c’est vraiment pour ça qu’on est payé : « On ne fera pas gicler de sang, mais on montrera le cœur, OK ? » c’est hilarant. Dans l’ensemble, ils sont cools et l’on peut faire à peu près ce qu’on veut. On a des règles, on sait ce qu’on peut ou ne peut pas faire, et Eric et moi faisons le lien avec les réalisateurs. de plus dans l’horreur c’est souvent mieux de ne pas tout montrer. Il se passe beaucoup de choses hors champs que l’on laisse à l’imagination des spectateurs. Tout se passe bien avec la chaîne.
Erik Kripke : On n’a pas peur de montrer du sang si cela a l’effet voulu sur le public. On est assez bufflés et visuellement inspirés par les films d’horreur japonais qui sont très subtils et sophistiqués. c’est l’essence de ce qu’on veut faire. On a aucune envie de faire un film avec du sang qui gicle, d’autant que ce qu’on ne voit pas est plus effrayent que ce qu’on voit. Ce qu’on veut, c’est être aussi effrayant que possible, et quand il est temps de montrer quelque chose on ose. Je ne me souviens que d’une fois où les avocats nous ont imposé leur veto. Je suis déjà épaté de voir ce qu’on arrive à faire. L’année dernière dans l’épisode Home, il y avait une scène où l’on mettait une main au vide-ordures, et en bas de la chute on voyait tout le sang couler. On était sûrs que ça ne passerait jamais et on l’avait mis par pure provoc, mais personne n’a rien dit.

Parfois on ne voit pas le monstre du tout et c’est encore plus effrayant. C’est un choix ?
Robert Singer : Je crois que les restrictions budgétaires et production sur ce qu’on peut on ne pas faire sont un avantage énorme, car –et c’est tout le propre des films d’horreur –cela améliore souvent le produit final de ne pas voir le monstre.
Erik Kripke : c’est une des choses qu’on a apprises. dans la saison1, on mettrait un démon, et l’on se disait, « on va le montrer, faisons un modèle. » Mais une foi qu’on avait le monstre sur le plateau, on e trouvait ridicule, (Rires) on décidait de ne pas le montrer et l’épisode était super. Comme dans The Cat People, le moins on en voit, le mieux c’est. Alors pour la saison 2, quand on a fait les Chiens de l’Enfer on s’est dit qu’on ne montrerait rien, que ce serait des chiens invisibles. On a été plus malins dès le début, pour donner la sensation de ces animaux sans les montrer, ce qui aurait été impossible avec les contraintes de temps et de budget. une des raisons pour lesquelles on trouve la série meilleure cette année, c’est qu’on est plus malins. c’est encore plus effrayant quand on ne voit pas les monstres.

Avez-vous déjà dégrossi la saison 3 ?
Robert Singer : Oui. On a le concept de la saison 3. Le chemin est balisé et l’on sait où l’on veut aller.
Erik Kripke : Pendant les saisons 1 et 2, on a beaucoup parlé de la guerre qui menace d’éclater entre l’humanité et les démons. je crois pouvoir dire, sans trop dévoiler l’histoire, qu’à la fin de la saison 2, cette guerre commence. La saison 3 raconte donc leur guerre contre els démons. L’intérêt de ce genre de mythologie c’est qu’on n’a pas besoin de remonter des siècles en arrière et de faire trop compliqué. la guerre commence c’est tout. Une guerre peut prendre des formes très différentes et douloureuses pour le public et les personnages. Nous allons maintenir le même équilibre entre la mythologie et les épisodes indépendants, mais nous allons augmenter l’enjeu, car c’est une guerre qui prend de plus en plus d’ampleur et qui devient de plus en plus dangereuse. c’est amusant pour nous car chaque saison, les choses deviennent pires et plus dangereuses, mais nous arrivons à le dire sans rendre la narration trop compliqué ou brouillonne.

A quel moment dans la saison commencez-vous à préparer la suivante ?
Robert Singer : C’est assez variable. Cette année par exemple, nous avons changé de direction pour le final en milieu de saison, et cela nous a ouvert de nouvelles perspectives pour la saison 3. je soupçonne qu’en cours de saison3, nous ferons d’autres réajustements car nous n’avons pas peur de dire que les choses ne sont pas gravées dans la pierre.


Anne Moore.
Séries TV #35, juin/juillet 2007
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Anita
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Anita


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MessageSujet: Re: Interview des créateurs   Interview des créateurs Icon_minitimeMer 27 Fév - 10:22

Merci Ygraïn !! J'adore !! Fleur

"Les auteurs ont pour mission de rendre la série très « Googleable »" : excellent ! ^^

J'adore le passage où ils racontent leurs réunions d'écriture. C'est gore !
En tout cas ils ont l'air de s'éclater !
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DarthMarion
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DarthMarion


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MessageSujet: Re: Interview des créateurs   Interview des créateurs Icon_minitimeMer 27 Fév - 12:16

Ygraïn a écrit:
[center][size=18]« On ne fera pas gicler de sang, mais on montrera le cœur, OK ? » c’est hilarant.

ouais excellent moi aussi j'aimerais que les négociations soient de ce type dans mon taf plus tard!

en tout cas ils ont k'air enthousiastes c'est cool! merci pour l'interview
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MessageSujet: Re: Interview des créateurs   Interview des créateurs Icon_minitime

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